jeudi 22 novembre 2012

J’ai surtout trouvé des problèmes de mauvaise conception. Le champ des études d’audience m’a paru trop étroit

Pour que les complémentarités entre les médias classiques apparaissent et que leur intérêt soit renforcé au yeux des acheteurs d’espace, il me semblait nécessaire que les mesures de l’audience soient cross medias. Cette exigence a d’ailleurs été explicitement exprimée par des annonceurs de référence et par la Coalition for Innovative Media Measurement. La CIMM a défini, en 2009, les systèmes requis comme “capable de mesurer par la même source et en temps réel l’audience par tous les canaux de la télévision et des autres médias ?”. Et pourtant de nouveaux dispositifs continuent à se mettre en place et ils ne sont ni cross media, ni en temps réel. Qu’est ce qui explique ce décalage ? Les groupements qui commandent ces mesures n’auraient-ils pas compris les enjeux actuels ? Ne seraient-ils pas suffisamment informés ? Serait-ce parce que leurs organisations ne seraient pas adaptées au cross media ? Appréhenderaient – ils un changement trop difficile à maîtriser ? Craindraient-ils que les données produites ne lèsent des intérêts établis ? Ne seraient-ils tout simplement que conformistes ? Le champs des mesures d’audience est devenu trop étroit pour une autre raison : beaucoup de médias sont trans-nationaux. Pour une station de radio ou une chaîne de télévision diffusée par satellites ou Internet, la zone d’audience est son territoire linguistique. Par exemple, la plupart des chaînes russophones sont regardées dans quatorze pays. Les chaines francophones dans un quarantaine de pays. Pour beaucoup de stations et de chaînes, l’audience des autres pays pèse désormais plus lourd que celle du pays d’origine. Pour la radio, ce phénomène devrait se propager encore plus vite, au rythme d’Internet mobile. Les grands annonceurs ont déjà internationalisé leurs stratégies de communication par territoire linguistique et culturel. Leurs décisions d’achat d’espace sont fondées sur l’analyse des audiences de ces zones. Pour cela, les plus puissants d’entre eux font leurs propres mesures multi-pays sur l’audience de leurs cibles. Les médias internationaux comme , par exemple, ceux qui proposent les bouquets numériques , disposent de données de mesure de l’audience en patchwork, incohérentes, difficiles à utiliser pour argumenter et qui les conduisent à sous-valoriser dans des proportions importantes leur espace publicitaire. Où en est la réflexion des professionnels sur ce sujet ? Je n’ai pas trouvé grand-chose dans leurs publications

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